Galerie Matze
2017

Aurèle Oggier und Isabelle Zeltner-Salam

«neue Arbeiten, traveaux nouveaux»
Galerie Matze, Ausstellung vom 8.- 30. April 2017. Vernissage 8. April

Die gegenstandslose Malerei ist ein weites Feld, die neuesten Arbeiten von Aurèle Oggier sind schwer in eine bestimmte Kategorie der abstrakten Malerei einzuodnen. Klassisch ist sein Vorgehen, das er wie folgt beschreibt: «Unter dem Arbeitstitel „innere Landschaften“ zeige ich hier in der Galerie Matze eine Reihe freier Arbeiten in Öl. Meist arbeite ich ohne Vorlage, Ausgangspunkt eines Bildes bildet eine spontan gesetzte Struktur, es kann ein Farbflecken oder auch eine Zeichnungsspur sein, auf welche ich dann reagiere. Ich habe verschiedene Bilder in Bearbeitung und male oft während Wochen an einem Bild. Dabei übermale ich das Bild häufig, kratze, hole alte Schichten hervor. Das Bild hat nach dieser ersten Phase mal einen gewissen Ausdruck. In der nächsten Phase überprüfe ich das Bild, fotografiere es vielleicht, betrachte es von weitem, drehe es auf den Kopf und ich überlege mir nächste Eingriffe, die ich dann in einer dritten Phase tätige. Dieser Vorgang wiederholt sich mehrfach, das Bild braucht meist Zeit bis es „bestehen“ kann. Der beschriebene Malprozess ist die Regel, daneben gibt es Bilder, die ganz nebenbei und ohne besondere Beachtung in einem Guss entstehen.»
Am ehesten charakterisiert der Begriff «Informell» seine Malerei, klassische Form- und Kompositionsprinzipien lehnt er ab. Er versucht alles Darstellende zu vermeiden, falls es sich ungewollt ergeben sollte. Die Aussagekraft des Bildes soll rein über die Komposition, die Farb- und Formgebung passieren. Dies verlangt nicht nur nach einem aufwendigen Arbeitsprozess, wie ihn Aurèle Oggier so schön beschreibt, sondern auch nach intensiver mentaler und geistiger Arbeit. Hier möchte ich den Künstler nochmals zitieren: «Stichworte die mich beim Malprozess begleiten sind: Verletzlichkeit, Widersprüchlichkeit und Gewalt, Zärtlichkeit, Ruhe und Beschaulichkeit, Chaos und Ordnung».

Ce qu’unit les deux artistes est certainement la peinture abstraite. Maintes fois élaborée et expressive chez Aurèle Oggier, spontanée, gestuelle et marquée par le trait chez Isabelle Zeltner-Salamin. Si tous les deux travaillent sur plusieurs tableaux en même temps la technique d’Isabelle Zeltner-Salamin diffère tout-de-même fortement de celle d’Aurèle Oggier. Pour elle la surface blanche d’un tableau n’est pas là pour être remplie. Son tableau n’est pas une image bien définie et fermée en soit, qui en plus représente quelque chose. Non, elle joue avec le cadre en essayant d’en sortir, d’en dépasser la limite imposée. La surface blanche fait dès le début partie du tableau, par ses traits et ses taches elle essaie de la transporter vers l’extérieur, de dépasser le cadre donné, d’agrandir l’horizon. Déjà le premier trait de pinceau qu’elle pose, des fois au milieu de la surface à peindre, des fois aux bords, cherche à échapper du cadre.
L’artiste travaille sur plusieurs tableaux en même temps, de préférence sur des cadres carrés. Bien que chaque tableau soit une pièce unique, il y a comme une connexion entre ces tableaux. Ainsi Isabelle Zeltner Salamin se fait influencer par son propre travail. Un trait, une tache posés sur un premier tableau, sans qu’il soit terminé, l’amène à commencer un deuxième, un troisième, un quatrième. Ainsi elle arrive à peindre sur quatre tableaux en même temps. Cette technique est au fond de nouveau un élargissement, une seconde ouverture vers extérieur. Après être sorti du premier cadre elle a besoin d’espace qu’elle trouve sur les cadres suivants. Ce besoin d’espace se note aussi dans les couleurs qu’elle utilise, le blanc, le banc, et encore le blanc, le noir pour couper le blanc ou pour libérer le blanc, quelques beiges, des bleu ciel et un ocre chaud et intense. Cet ocre est une peinture qu’elle a faite elle-même en utilisant de la terre de Burkina Faso, qu’elle a remmené de ses voyages. Seulement à cette couleur venue d’un pays lointain elle permet d’entrer de profondeur dans ses tableaux, de s’étendre et de remettre en cause l’omniprésence des surfaces blanches.
Atelier
Vidmarhallen
Könizstrasse 161
3097 Liebefeld
oggierau@gmail.com